Peinture - Psy-réalisme-onirique - 1966-1982
Du surréalisme au psy-réalisme-onirique de Véa Xiradakis
«Les couleurs de nos rêves sont celles de nos réalités intérieures et contextuelles.»
Un courant pictural qui répond à une résonance intérieure.
Au cours de ses quatre années d’étude à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Véa Xiradakis croise le courant surréaliste qui s’accorde à son inclination pour la psychologie. Ses voyages intimes ne peuvent passer au large après toutes ses pérégrinations aux quatre coins du monde. La résonance du surréalisme a gardé son impact et la jeune peintre va y consacrer plusieurs années. Cette tendance artistique ponctue désormais de manière indélébile son œuvre. VEA se délecte des délires de Jérôme Bosch, de «ces enfers-paradis confondus dans la réjouissante sensualité de ses corps nus». Son Jardin des délices, mais aussi Le Joueur de flûte de Douanier Rousseau, sont source d’inspiration : Des Dieux et des Hommes, La Nuit, Le Rêve ; ces trois œuvres oniriques de grand format leur rendent un bel hommage. VEA s’attache à la poésie onirique de Remedios Varo, apprécie tout autant l’humour de Magritte que les femmes «aux corps blêmes et fantomatiques» de Paul Delvaux. Et bien sûr, Dalí qu’elle a rencontré, en 1967, à l’hôtel Meurice, où le Maître du surréalisme va poser pour les étudiants de l’école des Beaux-Arts, invités à réaliser son portrait, en l’espace de huit minutes : ils pourront repartir avec ce portrait, signé de la main du Maître ! VEA veut saisir «les dégradés fondus de ses cieux lumineux, la chaleur étrange de ses décors désertiques, ses ombres plus que portées…»
L’amorce de nouveaux voyages, au plus près de l’âme…
Sa propre peinture sera sa « Thérapie de l’angoisse ».
« Une réponse urgente à cette vocation profonde que j’ai perçue comme vitale ». Elle y jette ses maux existentiels et trace un témoignage intimiste. Cette période, qu’elle nomme "psy-réalisme-onirique", relaie «ce domaine du sommeil et du rêve, qui fait partie intégrante de notre réalité psychique et de sa constitution». Le réalisme est l’ossature, quand les deux univers cachés et secrets contribuent à l’architecture identitaire de chaque être. Car l’enjeu et le sens du jeu sont bien de confronter les univers visibles et invisibles. Se perdre, s’y perdre, terrain fertile de questionnement (encore et toujours) en gommant les frontières, en laissant le regard et l’esprit errer, enfin libres, pour une immersion totale en soi. Les images mentales sont projetées en totale liberté, «avec les fantasmes et obsessions qui m’habitaient». Cette invitation au voyage intérieur est une porte ouverte sur notre être profond dans son universalité. Pour VEA, «l’œuvre-d’art» est avant tout, une «œuvre-d’âme», «un miroir en même temps que le reflet de notre humanité».
VEA s’empare des symboles surréalistes
L’œuf, prétexte ou accessoire, exprime les cycles (naissance, mort et renaissance). Le message délivré appelle nos propres consciences vers une réalité qui s’impose ; tout change, tout se transforme en permanence. Le labyrinthe, abysse de notre inconscient et le faux miroir comme réaction aux conventions sont autant d’outils que VEA explore pour méditer et façonner sa propre psyché.
…et laisse sa propre empreinte dans l’univers onirique de ses pairs.
L’artiste amorce véritablement sa propre révolte face aux codes établis, relaie l’absurdité d’un monde pour en créer un autre, presque dénaturé, né de ses évasions oniriques. La scénographie, l’émergence du décor plutôt que du paysage, les déserts habités, la circonvolution, la singularité de la lumière, les lignes de fuite souvent excentrées ; tout participe à cette évocation du leurre qu’il nous faut dépasser… Des circulations complexes, des errances, des trajectoires contrariées, des escaliers tordus, des ombres portées croisent le fer avec des paysages frôlant les vides. Des cyprès (chers à l’artiste crétoise) construits comme des fruits empilés, des branches nues qui se désolent comme des bras tendus, sont autant de résurgences d’un monde étayé de fantasmes où tout repère n’est que duperie.
En récurrence, mais toujours dans une scénographie nouvelle, on croise des corps torturés, dissociés, ou étirés à la limite de la rupture, en phase de fragmentation, reprenant le mythe de la métamorphose. D’autres sont travaillés par l’inconscient, dans des attitudes lovées ou des tête-à-tête énigmatiques. La posture des corps gagne en action et en projection, le plus souvent tendue, debout, voire arquée. Le vêtement disparaît, laisse voir la fragilité du sujet, parfois androgyne.
VEA revisite l’être-humain asexué, semblant quérir sa véritable nature, son unité perdue, pétri de ses certitudes, tiraillé entre désirs et angoisses. Pourrait-on y voir comme des errances presque physiques où le corps s’interroge tant, qu’il se déforme ?
Une lumière singulière, toute aussi implacable qu’éthérée
La multiplicité des nuances de la palette chromatique s’enrichit, car l’esprit libre est habité d’une infinité de tonalités. La lumière dans ses fondus devient vaporeuse voire sibylline et donne de l’espace à ces dualités, à ces contradictions qui nous morcellent. Des tiraillements chromatiques expient les souffrances tues. On absorbe ce temps qui se fige, qui s’installe, qui s’allonge à l’image de ces corps, s’affranchissant de la course des astres pour n’en retenir qu’une atmosphère… L’introspection, désormais nourrie, oriente vers des chemins de traverses, sort des sentiers battus, traque le déni, oublie toute pudeur, se livre dans ses angoisses et ses désirs, totalement, généreusement, avec risques et honnêteté.
Une technique affutée pour l’intacte clarté du message
VEA réussit à garder indemne la toute puissance de ses évasions oniriques, fidèle instant de vérité dans ses tournures les plus sombres… La technique employée y concourt. L’artiste peintre a retenu des anciens la peinture à l’œuf et préfère le bois à la toile. Elle enduit, ponce très finement le support jusqu’à l’obtention d’une surface satinée, «comme un marbre blanc où la couleur se pose différemment ». Sa peinture est lisse, fondue, parfois en glacis. La texture est «léchée» quand la peinture à l’huile est fine. Le coup de pinceau est invisible, laissant toute la clarté dans ses totales transparences au propos. Il est question de dégradés, de fondus des peaux et des cieux pourun rendu fluide, sans aspérité, ayant respecté la pureté du geste jusqu’à son empreinte.
VEA ne cache rien, il n’y a plus rien à cacher. La tension, le tiraillement, l’excitation des corps s’imposent, les intimités chromatiques de l’artiste explosent et prolongent le thème, les jeux d’équilibres s’aiguisent, sachant ménager des zones libres où le regard plonge et se perd...
La mutation irréversible du temps et du vivant, la trace que nous laisserons…
N’est-ce pas le questionnement universel ?
Les peintures du "psy-réalisme-onirique" de VEA XIRADAKIS sont nos propres témoignages intimes et inavoués.
Sachons lâcher prise et embarquer dans ses mondes parallèles et pourtant si sincères…
Des dieux et des hommes
Huile sur bois
120 x 80 cm
1978-79
O
Pareu
73x 60 cm
Huile sur carton toilé
1977
Pareu
73x 60 cm
Huile sur carton toilé
1977
Pareu
73x 60 cm
Huile sur carton toilé
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Huile sur carton toilé
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